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Entreprise : comment optimiser la gestion de sa trésorerie ?

Optimiser sa trésorerie, c’est réussir à anticiper les différents flux, c’est-à-dire les dépenses et les recettes de l’entreprise. L’objectif ? Pouvoir piloter sa gestion de la façon la plus juste possible, et presque en temps réel, pour éviter les problèmes et anticiper les besoins de liquidités. Mais comment optimiser sa gestion de trésorerie ? Voici quelques pistes.

Les 4 étapes pour optimiser votre gestion de trésorerie

À tout problème sa solution, voici les 4 étapes de base à connaître pour régler vos problèmes de gestion de trésorerie :

  1. l’allongement des délais de paiement de vos fournisseurs ;
  2. la réduction des délais de règlement de vos clients ;
  3. le renflouement de votre trésorerie grâce à des financements externes (un crédit bancaire, par exemple) ;
  4. le placement de vos excédents de trésorerie dans des investissements pertinents, tout en préservant l’équilibre entre le rendement, la liquidité et la prise de risque souhaitée.

La bonne gestion de votre trésorerie recèle bien des avantages : financiers dans un premier temps mais également stratégiques. Ces derniers permettent notamment à l’entreprise de se développer avec sérénité.

Optimiser sa gestion de trésorerie grâce à un suivi efficace

Cette démarche d’optimisation passe par 3 étapes successives, à suivre pour établir un tableau de suivi de trésorerie efficace et voir évoluer sa situation.

Étape 1 : définir vos catégories d’encaissements et de décaissements

Les encaissements sont vos sources d’entrée monétaire (recettes), tandis que les décaissements sont vos sources de sortie (dépenses). Pour pouvoir établir un tableau de suivi de trésorerie efficace, il faut définir, en amont, à quelle catégorie appartient chaque ligne.

Les encaissements regroupent notamment :

  • les factures clients ;
  • les fonds apportés par les crédits bancaires ;
  • les autres apports : apports personnels, investisseurs…

Les décaissements, eux, présentent des lignes variées :

  • les achats aux fournisseurs et prestataires externes (matières premières, transporteurs…) ;
  • les charges relatives aux salariés (salaires, primes…) ;
  • les financements des locaux et leur loyer (atelier, commerce, entrepôt…) ;
  • le remboursement et les intérêts des crédits bancaires ;
  • les diverses dépenses quotidiennes dans l’entreprise (informatique, énergie, restauration…) ;
  • les taxes et impôts (TVA, impôt sur les sociétés, cotisation foncière des entreprises…).

Ce n’est qu’une fois toutes ces catégories établies et remplies dans votre tableau de trésorerie que vous pouvez saisir les montants d’encaissements et de décaissements effectués.

Étape 2 : faire des prévisions de trésorerie

Chaque mois, établissez vos encaissements et vos décaissements prévus. En effet, s’il peut s’avérer complexe de se projeter sur plusieurs mois, notamment dans le cas des encaissements qui ne peuvent être figés, il est essentiel d’indiquer des budgets théoriques pour pouvoir vous fixer des objectifs de chiffre d’affaires.

Pour les décaissements, l’exercice est relativement plus simple. Commencez par calculer toutes les charges fixes à venir (loyer, salaires, remboursement d’un crédit et toutes les autres dépenses sans marge de manœuvre). Vous pourrez ensuite projeter les sorties de trésorerie futures en fonction de votre activité : nouvelle embauche, dépense exceptionnelle…

Étape 3 : renseignez les flux de trésorerie vraiment réalisés

Une fois ce prévisionnel de trésorerie construit, veillez à préciser progressivement les flux de trésorerie (dépenses et recettes) réellement enregistrés. Vous ferez ainsi évoluer vos prévisions en fonction de la réalité.

Vous devez, par exemple, renseigner le montant des trois dernières factures payées et préciser leurs dates de règlement ou encore le montant des factures réalisées mais non-payées et indiquer leurs dates de paiement prévisionnelles.

Tout l’enjeu qu’il y a à tenir votre tableau de trésorerie à jour est qu’il vous permet notamment de garantir une trésorerie saine, d’éviter les agios, de mieux négocier d’éventuels emprunts bancaires…

Plus vous pourrez visualiser et anticiper l’évolution de votre trésorerie, plus vous pourrez réagir et mettre en place des actions correctrices adaptées (emprunt, embauche…).

Quels outils pour optimiser sa gestion de trésorerie ?

Les tableaux de trésorerie, ou plans de trésorerie

Les tableaux ou plans de trésorerie sont des outils essentiels pour prévoir les besoins financiers de l’entreprise. Il existe trois types de plan, à vous de savoir lequel répond le mieux à vos besoins :

  • Le plan annuel permet d’avoir une vision d’ensemble de votre trésorerie. Il prend notamment en compte les grosses sommes de dépenses et de recettes ponctuelles. L’idéal est de connaître les dates d’émission et de réception de ces sommes pour pouvoir anticiper les besoins de trésorerie et les financer.
  • Le plan mensuel, effectué en début de mois, offre une vision et des objectifs atteignables à moyen terme.
  • Le plan quotidien suit les flux au jour le jour et permet de visualiser le solde de sa trésorerie matin et soir.

Les logiciels de trésorerie

Outre les plans ou tableau, il existe deux types de logiciels de trésorerie :

  • Les logiciels de gestion de trésorerie simulent les décisions à prendre pour équilibrer ou réinvestir son solde de trésorerie, par exemple.
  • Les logiciels de communication bancaire permettent d’alléger les frais relatifs aux activités de l’entreprise et d’augmenter le gain de productivité, grâce à l’ automatisation des processus comptables et financiers

Le mot d’ordre pour éviter les problèmes de trésorerie : l’anticipation ! Suivez l’ensemble de vos flux grâce à un tableau de bord, et utilisez les indicateurs-clés pour connaître l’état de votre trésorerie en temps réel et faire des prévisions de trésorerie pertinentes.