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Logement étudiant : Bien connaître ses droits

Chaque année, de nombreuses personnes sont confrontées à la recherche d’un logement étudiant. Cela engendre donc une certaine gestion administrative

Entre la location d’un logement dans le privé, une chambre étudiante dans une résidence universitaire et une colocation, il est parfois difficile de s’y retrouver. 

Pourtant, avant de vous engager avec la signature d’un contrat de location, vous devez impérativement connaître vos droits. Il y a aussi des limites qui sont imposées aux propriétaires

Afin de vous aider à mieux appréhender votre nouveau statut de locataire étudiant, nous faisons le point sur toutes ces données indispensables. 

En tant que locataire, vous bénéficiez de certains droits. Ces derniers peuvent concerner votre bail étudiant, votre logement ou votre vie au sein de cette location. 

Grâce à votre statut d’étudiant, vous bénéficiez d’une disposition particulière de la loi en termes de durée de location pour un logement meublé

En effet, le bail est généralement établi pour une durée d’un an. Cependant, dans le cas où vous êtes étudiants, la durée du contrat de votre bail peut être réduite à 9 mois. Aucune possibilité de tacite reconduction dans ce cas.

Ainsi, si vous le désirez, vous pouvez vous assurer un logement uniquement pour le temps de votre année scolaire

En tant que locataire vous n’êtes pas dans votre droit à effectuer des travaux qui ont pour but de transformer votre logement (abattre une cloison, par exemple). 

En revanche, si vous n’avez plus d’eau chaude, que votre réseau électrique est dangereux ou que vos fenêtres ne vous isolent pas des températures négatives l’hiver, vous êtes en droit de demander à votre propriétaire d’y remédier

Si votre propriétaire s’oppose à des travaux jugés indispensables, comme bénéficier du chauffage en janvier, vous pouvez réclamer une remise de loyer ou donner votre congé en respectant le délai de préavis. 

Dès lors que vous payez votre loyer régulièrement, votre propriétaire n’a pas à vous demander de comptes quant à votre quotidien. 

Ainsi, vous êtes autorisés à héberger ponctuellement vos amis ou de la famille. Cependant, cela doit se faire de façon bénévole et amicale. Il ne doit pas s’agir d’une colocation déguisée

Quelle que soit votre situation, vous pouvez demander à bénéficier d’une aide au logement. Cette dernière peut concerner différents domaines : 

  • recevoir une aide financière grâce à la CAF : allocation de logement à caractère social (ALS), allocation de logement à caractère familial (ALF) ou allocation personnalisée au logement (APL) ; 
  • trouver un garant avec Visale ; 
  • obtenir une avance sur le dépôt de garantie avec Avance Loca-Pass ; 
  • bénéficier d’un fonds de solidarité pour le logement (FSL) ; 
  • profiter d’une subvention de votre loyer, si vous êtes en alternance, grâce à Mobili-Jeune ; 
  • être accompagné pour trouver un logement grâce à Lokaviz, un service du CROUS

Contester une décision pour un logement en résidence universitaire 

Selon vos ressources, vous pouvez prétendre à la location d’un logement dans une résidence universitaire. Vous devez en faire la demande sur le site messervices.etudiant.gouv.fr

Si vous recevez une notification de refus d’attribution d’un logement, vous pouvez procéder à un recours. Dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la décision définitive, vous devez : 

  • effectuer un recours gracieux auprès du directeur du CROUS ; 
  • si échec, faire un recours contentieux devant le tribunal administratif du ressort de l’académie. 

En plus d’avoir connaissance des droits qui vous sont attribués en tant que locataire, vous devez être conscient des limites imposées à votre propriétaires. Ainsi, vous pourrez signer votre contrat de location en toute sérénité. 

Le propriétaire est tenu de vous fournir un logement étudiant décent et en bon état d’entretien et de réparation

Si ce n’est pas le cas, il doit se charger des travaux, afin que le locataire puisse jouir des locaux. Ces derniers doivent, en effet, être livrés sans vice, ni défaut majeur

Le propriétaire a également l’obligation d’assurer au locataire une habitation paisible

Si le propriétaire ne souhaite pas reconduire votre bail de location, il doit vous présenter son préavis au minimum 3 mois avant la tacite reconduction du contrat, si votre location est meublée

Si le logement étudiant est vide, le préavis doit vous être envoyé 6 mois avant la fin de votre bail. 

Le loyer est fixé librement par votre propriétaire. Dans le cadre d’un renouvellement de bail de votre logement étudiant, l’augmentation de votre loyer n’est pas légale. Sauf si ce dernier est visiblement sous-évalué

Dans ce cas, 6 mois avant la fin du contrat de bail, le propriétaire doit proposer un nouveau loyer au locataire. 

Si votre logement se situe dans une zone dite « tendue », le propriétaire qui reloue son logement ne peut augmenter le loyer que dans la limite fixée par l’indice de référence des loyers (IRL). Et uniquement si aucune réévaluation du loyer n’est intervenue dans les 12 derniers mois

Si vous constatez que la hausse de votre loyer n’est pas justifiée, vous pouvez ainsi saisir la commission départementale de conciliation afin d’en obtenir la baisse. 

Pour constituer votre dossier de location et conserver l’ensemble de vos pièces justificatives, faites confiance à Digiposte  et à son coffre-fort numérique sécurisé.